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Des chercheurs de l’Université de Montréal participent à la construction et à l’opération du détecteur ATLAS au Grand collisionneur de hadrons inauguré cette semaine au CERN

Claude Leroy

Le plus grand accélérateur de particules au monde est entré en fonction cette semaine. Le Grand collisionneur de hadrons (LHC), installé au CERN à Genève, aura pour but de recréer les conditions existant dans l’Univers, une picoseconde (un millionième de millionième de seconde) après le Big Bang, à la suite de collisions entre protons et anti-protons.

La construction et la mise en service du LHC ont impliqué des équipes de physiciens du monde entier, dont celle du Groupe de physique des particules (GPP) de l’Université de Montréal sous la direction du professeur Claude Leroy du Département de physique. Ainsi, les 15 détecteurs ATLAS-MPX ont été fabriqués et installés, et sont opérés, par le GPP ? Claude Leroy, Jihène Bouchami et John Idarraga (étudiants au doctorat), et Andrea Gutierrez (étudiante à la maîtrise) ? en collaboration avec l’Institut de physique expérimentale et appliquée de l’Université Technique de Prague et le soutien de la division de micro-électronique du CERN. Ces détecteurs MPX sont à pixels au silicium (256 x 256 pixels, chacun de 55 microns de côté et de 300 microns d’épaisseur). Ils mesurent en temps réel les particules produites lors des collisions, permettant de reconstituer leur trajectoire dans le détecteur avec une précision de un micron (un millième de millimètre).

Le GPP a également participé à l’élaboration et à la réalisation du système d’acquisition des données de ces détecteurs, créant en outre un site Internet public où on peut observer en direct les événements survenus dans le détecteur ATLAS, le plus grand des quatre construits pour le LHC. Georges Azuelos (professeur associé au Département de physique) et Claude Leroy sont déjà à la tâche afin d’analyser les données recueillies par ces appareils exceptionnels.

La mise en fonction du LHC est un moment historique. L’accélérateur a pour but, notamment, de chercher le «boson de Higgs», une particule prédite en 1964, mais qui n’a pas encore été observée, et qui serait à l’origine de la masse. Le LHC pourrait aussi mettre en évidence des particules dites «supersymétriques» qui composeraient la matière noire représentant environ 23% de celle de l’Univers et expliquer ainsi pourquoi la nature est faite exclusivement de matière, alors que matière et anti-matière ont été générées en quantité égale lors Big Bang.

Suite à plusieurs reportages dans les médias, précisons pour ceux qui s’inquiètent qu’aucun des programmes de recherche du CERN n’inclut la disparition de la Terre dans un mini-trou noir.

Pour de plus amples renseignements :

Professeur Claude Leroy
Téléphone : 514-343-6722
Courriel : leroy@lps.umontreal.ca