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Le LAE participe à la mise en service de GHaFaS

En juillet dernier, alors que le Prince Philippe d’Espagne inaugurait la «première lumière» du télescope GRANTECAN de 10,40 m situé à l’Observatorio del Roque de los Muchachos aux Îles Canaries (Espagne), une équipe d’astronomes français, espagnols et québécois mettait en service, sur le même site, un nouvel instrument pour observer le ciel. Cet instrument, surnommé GHaFaS (phonétiquement «lunettes» en espagnol) pour Galaxies Halpha Fabry-Perot Spectrometer, a été installé sur le télescope William Herschel de 4,20 m. Les chercheurs, issus du Laboratoire d’astrophysique expérimentale (LAE) de l’Université de Montréal, du Laboratoire d’astrophysique de Marseille (LAM) et de l’Instituto de Astrofísica de Canarias (IAC), ont réalisé un instrument qui combine les techniques d’interférométrie de Fabry-Perot (le LAM en est le spécialiste) et la caméra à comptage de photons (mise au point conjointement par le LAM et le LAE) la plus performante au monde. Les responsables du projet sont les professeurs Claude Carignan du LAE et John Beckman de l’IAC.

GHaFaS va permettre de préciser les vitesses du gaz au sein d’objets astrophysiques comme les galaxies, les régions de formation d’étoiles et le gaz éjecté par les étoiles. Une des particularités de cet instrument est de pouvoir mesurer simultanément ces vitesses en tout point de l’objet plutôt qu’en quelques points à la fois seulement. C’est ce qu’on appelle un spectromètre à champ intégral. En plus de la possibilité de déterminer les propriétés physiques de ces objets, il permettra de sonder également les propriétés de la matière noire qui constitue la composante de masse la plus importante de l’Univers. Utilisé dans un premier temps par les astronomes des trois laboratoires et leurs collaborateurs, GHaFaS deviendra accessible à l’ensemble de la communauté internationale dans un proche avenir.

La précision des images obtenues sur un télescope de la classe des quatre mètres ouvre des horizons prometteurs pour les télescopes de la classe des 10 mètres comme le GRANTECAN. Ce nouvel instrument s’inscrit dans un plan de développement de spectromètre de champ intégral du groupe d’interférométrie optique du LAE. À moyen terme, un instrument nommé 3D-NTT sera installé sur le télescope de nouvelle technologie à l’ESO (European Southern Telescope), au Chili. À long terme, l’objectif est de doter les futurs très grands télescopes de spectromètres à champ intégral qui permettent de sonder les galaxies aux confins de l’Univers.

Pour de plus amples renseignements :

Claude Carignan
Téléphone : (514) 343-6128
Courriel : claude@astro.umontreal.ca